The Mistletoe Bride de Kate Mosse

The Mistletoe Bride and Other Haunting Tales est un recueil de nouvelles par l’auteure anglaise Kate Mosse dans lesquelles les morts reviennent hanter les vivants. Le point fort de ce recueil est sans doute le rendu atmosphérique qui se dégage de chaque nouvelle : de la première à la dernière page, on baigne dans une sorte de nébulosité, une ambiance sombre que traduisent bien les brumes, pluies et vents automnaux dans lesquels le lecteur est immergé.

Mais si l’ambiance est bien rendue, ça s’arrête là, car au-delà de la teinte automnale qu’elle donne au recueil, elle ne contribue pas grand-chose. L’auteure donne une grande place aux lieux où se déroulent ses nouvelles, et il est évident qu’ils sont bien plus qu’un décors sur fond duquel évoluent ses personnages : chaque location est le vecteur même qui amène les protagonistes à rencontrer l’autre monde, celui des morts, des fantômes et revenants. Mais à mes yeux, Kate Mosse n’aboutit pas tout à fait à ce projet, c’est comme si on la sentait essayer d’évoquer des lieux, de les rendre palpables et vivants, mais sans réellement y parvenir. Les descriptions restent plates, des mots noirs sur blanc, sans vivacité ni beaucoup de force évocatrice.

Un autre problème que j’ai rencontré pendant la lecture de ces nouvelles, était leur inévitable prédictibilité. Comme le titre annonce qu’on aura affaire à des histoires de fantômes, on n’est jamais vraiment surpris ou étonné du tournant fantastique que prennent les nouvelles. Quand, par exemple, un protagoniste rencontre une personne esseulée au bord d’une route déserte en pleine nuit, on a déjà compris qu’il s’agissait d’un fantôme (alors que le protagoniste lui-même continue de chercher une explication rationnelle, ce qui crée un décalage entre le lecteur et le personnage, et qui empêche un peu l’empathie d’opérer).

Quand aux personnages, ils m’ont aussi déçue. Chacun(e) des héro(ine)s porte une blessure psychique sous une forme ou une autre (souvent en lien avec le deuil, évidemment). Mais leur profondeur psychologique reste très superficielle, voire même clichée parfois, ce qui est vraiment dommage.

Dans l’ensemble, je trouve qu’on sent très bien ce que l’auteure a voulu faire de ce recueil, un ensemble de nouvelles sombres qui explorent les tréfonds du chagrin que peut contenir le cœur humain et la « mémoire » des lieux qui portent en eux tout le vécu qui y est passé, mais ce n’est un pari qu’à moitié réussi.

Je suis un peu sévère, sans doute. Ce recueil reste une plaisante lecture qui s’allie parfaitement au temps automnal et qui plonge malgré tout dans une ambiance un brin inquiétante et étrange.

Connaissez-vous cette auteure ? Avez-vous lu ce recueil, ou un autre livre d'elle ?