S.E Hinton - Outsiders

Je continue mes présentations "coup de coeur" avec


Résumé : 1966. Tucsa, Oklahoma. Deux bandes rivales, les Socs – la jeunesse dorée de la ville – et les Greasers – sortes de blousons noirs aux cheveux gominés –, se livrent une guerre sans merci.
Ponyboy Curtis, quatorze ans, est un Greaser. Il traîne dans les rues avec ses copains qui, comme lui, sont des loubards. Mais le meurtre d’un Soc bouleverse brutalement sa vie insouciante, le mettant hors la loi. Au fil d’événements dramatiques, le jeune garçon va devenir adulte et faire l’apprentissage de l’amour et de la mort.

Ce livre est apparu sur ma PAL pour une raison des plus futiles : John Barrowman le cite de nombreuses fois dans sa biographie Curieuse comme je suis, bien évidemment j'ai eu envie de le lire, de savoir pourquoi il l'aimait tant. Alors quand un jour je l'ai vu sur le présentoir de la Médiathèque, comme s'il m'attendait, je l'ai pris. Et je l'ai lu. Et je l'ai plus qu'aimé.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce livre. Je savais juste d'après les commentaires dans la bio que Ponyboy était un type bien. Et puis dès les premières pages j'ai été "prise" par l'histoire de ce jeune Greaser pas comme les autres. Car oui, Ponyboy a beau être un Greaser, il est surtout un rêveur, un lecteur, un type intelligent qui veut autre chose qu'une vie de voyou...

L'histoire est racontée par Ponyboy, et se retrouve alors emplie de toute la naïveté d'un jeune greaser de 14 ans qui certes n'a pas eu la vie facile, mais qui ne connait pas tout non plus de la vie. On suit le fil de ses pensées, et tout cela n'en rend la lecture que plus touchante. On ne dirait pas en lisant le résumé, mais Outsiders est un livre bien émouvant. J'avoue avoir eu les yeux humides un bon nombre de fois pendant la lecture - et il ne fait que 219 pages !

Outsiders est une histoire sur les répercussions des "guerres" entre gangs, mais en même temps ça va beaucoup plus loin que ça. Ca parle de différences au sein d'un groupe (tous les Greaser n'ont pas les mêmes idées, les mêmes motivations), de relations fraternels (Ponyboy vit avec ses deux frères Sodapop et Darry), d'amitié (entre eux, c'est à la vie, à la mort!), et il illustre bien le dicton disant que la vraie famille c'est celle que l'on choisi...

Un autre point qui m'a plu dans le roman, c'est que l'histoire a beau se passer dans les années 60, le thème est toujours d'actualité... La "guerre" des gangs fait toujours des victimes de nos jours... Et ce qui est plus étonnant encore ce sont les circonstances dans lesquelles il a été écrit : Susan Eloise Hinton a écrit ce roman alors qu'elle était à peine âgée de 16 ans. Elle était révoltée par les injustices sociales ayant lieu dans son lycée et a alors décidé d'écrire son livre. C'était sa façon à elle de montrer le vrai côté des "outsiders"...

En résumé, un beau roman, avec des personnages auxquels on s'attache énormément malgré leur réputation de voyou (et d'ailleurs on se rend vite compte que les voyous, c'est pas toujours ceux qu'on croit...)


Francis Ford Copolla l'a adapté au cinéma en 1983 avec au casting C. Thomas Howell, Matt Dillon, Patrick Swayze, Ralph Macchio, Rob Lowe.... Je n'ai pas encore eu l'occasion de le voir, mais j'espère vite le faire

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, il fait partie de mes coups de coeur de l'année passée (merci pour le lobbying by the way ) je suis assez d'accord avec ton opinion je m'attendais a un énième livre sur les gangs et la jeunesse perdu, mais Outsiders est loin de cela!

j'ai particulièrement accroché au développement progressif de l'histoire, ce petit truc qui fait monter la pression lentement au fil de la lecture, ca nous laissent le temps de nous interroger nous même sur le sens de la vie des personnages, de leurs lutte et de leurs agissements et bien évidemment de nous attacher à certains d'entre eux.

Un élement essentiel a la qualité du livre selon moi est la diversité des personnages, il aurait été facile qu'ils soient tous de la même trempe sous pretexte qu'ils viennent tous du même endroit, on tous une vie difficile et sont tous des Greaser mais l'auteur n'a pas du tout été cherché la facilité et à décrit un caractère et une perception des choses totalement différente pour chacun de ses personnages, ce qui donne la possibilités au lecteur de s'identifier plus facilement.

Au dela de tout ca l'histoire en elle même est une jolie lecon de vie qui nous prend aux tripes et nous laisse un gout amère dans la bouche! c'est un livre que je relirai sans aucun doute!!

Moi aussi il faut que je trouve l'adaptation le casting me plait beaucoup

Oooh, un roman se passant dans l'Amérique des années 60, ça me tente ! Merci pour ce topic, Delwyn

Cède vite à la tentation alors ! C'est un très court roman, qui se lit vite et qu'on trouve facilement dans toutes les bonnes librairies

Merci pour le topic
je n'avais aucune idée qu'un livre avait été écrit, je ne connais que le film, dont je suis la seule , si je me fie à vos commentaires, à avoir vu.
J'ai vu le film il y a de très nombreuses années, et il m'avait beaucoup marqué.
D'abord parce que la plupart des acteurs dans ce film sont devenus connus voir célèbres (Tom Cruise, Rob Lowe, Emilio Estevez, Patrick Swayze, Matt Dillon, Diane Lane) et parce que l'histoire est très touchante et un peu desesperée.
Et puis je ne sais pas si cela se retrouve dans le livre, mais dans le film, voir l'un des personnages, ado des années 60, découvrir le roman autant en emporte le vent, ça fait chaud au coeur.
Ah, et puis il y avait Rob Lowe

Je viens de lire ce livre et je plussoie les commentaires précédent, ce livre est vraiment magnifique et très émouvant.
Même si je n'ai pas vu le film de Francis F.Coppola depuis des années, mes souvenirs de ce film étaient très présents lors de ma lecture.

Ce qui m'a surprise dans le livre, finalement, c'est la "raison" de l'appartenance aux Greasers ou au Socs: il n'y a pas d'intégration à proprement parlé dans un gang ou un autre, cela vient du contexte social et économique.
Tout les personnage pauvres sont automatiquement des greasers, qu'ils le veuillent ou non.
C'est d'ailleurs bien souligné pour Darry, le frère ainé de Ponyboy qui l'élève depuis la mort de leur parents: sans cette obligation d'élever ses deux jeunes frères, Darry ne serait pas un greaser, et ne le restera pas de toute façon toute sa vie.
Le fait que le roman soit narré par Ponyboy, âgé de 14 ans et le plus jeune de toute la bande, est une très bonne idée, car on ressent son ressentiments envers son frère Darry qui lui semble très dur avec lui (alors que Darry est probablement très fatigué et écrasé par ses obligations familiales), son amour absolu pour son frère Soda et également ses sentiments ambivalents envers Dallas, le plus dur de la bande et envers Cherry, jeune socs qui finalement lui révèle que les deux bandes ne sont pas si différentes que cela.

Ce roman est très émouvant par moment, notamment en ce qui concerne Johnny, meilleur ami de Ponyboy et battu par ses parents depuis l'enfance et Dallas, brisé par sa vie dans les rues de New-York et par un court séjour en prison.
De même, à la fin du roman, Sodapop, frère adoré de Ponyboy, prend de l'ampleur en revelant ses sentiments et sa peine concernant la relation de ses deux frères.

Que ce livre ait pu être écrit par une jeune femme d'à peine 16 ans l’emplie d'admiration.

Merci pour cet avis Diana !
Ce livre fait partie de mes livres cultes d'adolescence et pour cette raison, je ne voulais pas entacher le souvenir.
Après t'avoir lue, je vais peut-être tenter une relecture...

GoodBooksGoodFriends a écrit:

Ce livre fait partie de mes livres cultes d'adolescence et pour cette raison, je ne voulais pas entacher le souvenir.

C'est une des raisons qui m'a fait hésiter également.
Je n'ai pas lu le livre étant adolescente, mais j'ai vu et revu le film et il m'avait beaucoup marqué.
Je ne l'ai pas vu depuis au moins 10 ans (allez, on va dire 15 ) et certaines scènes sont gravées dans ma mémoire, notamment les scènes où Ponyboy lit Autant en emporte le vent à haute voix.
Matt Dillon m'avait beaucoup marquée dans le rôle de Dallas.

Je craignais que le livre ne soit pas à la hauteur de mes souvenirs, et ce ne fut pas le cas du tout.
Le récit de Ponyboy est poignant et réaliste, tout comme les autres personnages.

A l'inverse, je n'ai jamais voulu voir le film parce que j'avais peur d'être déçue par rapport au magnifique souvenir que j'avais du livre.
Allez je vais peut-être tenter d'abord de voir le film avant de relire (ou pas) le roman.

Je ne pense pas que tu seras déçue par le film, c'est une très bonne adaptation du livre