Edith Caroline Rivett (1894-1958) est une auteure anglaise de romans policiers du
Golden Age, qu'elle a écrit sous divers pseudonymes:
E.C.R Lorac, Carole Carnac et
Mary Le Bourne.
Intriguée par les couvertures de l'éditeur Collins, mais surtout pour me plonger dans une authentique atmosphère des années 30-40-50 décrites par un écrivain qui a véritablement vécu à ce moment là, j'ai lu quelques uns de ses ouvrages.
Comme Agatha Christie d'ailleurs, ECR Lorac a fait partie du
Detection club fondé en 1930, réunissant les écrivains de polars de l'époque pour s'entraider dans leurs projets d'écriture et pour, cela ne fait pas de mal, diner ensemble.
La plupart des romans mettent en scène le sympathique inspecteur en chef Robert Mc Donalds de Scotland Yard.
J'ai commencé ma découverte par celui ci:
These names made clues 1937
Voici l'intrigue: l'inspecteur est invité à participer à une soirée de chasse au trésor, à partir d'énigmes prenant à partie les autres invités, eux mêmes écrivains mais portant chacun le nom d'un auteur célèbre en pseudonymes pour l'occasion. On y retrouve notamment Jane Austen...Or l'auteur ayant pour "masque" Samuel Pepys est retrouvé assassiné.
J'ai aussi lu (et je pense que c'est mon préféré):
Murder by marchlight 1945
Un soir d'hiver près de Regent's Park, un homme est témoin d'un meurtre; il n'a pu voir le visage du meurtrier qu'à la lumière de l'allumette qui lui a servi à allumer sa cigarette. L'intrigue se déroule donc après guerre et ECR Lorac n'elude pas les difficultés rencontrées par la population à l'époque, tel que le rationnement par exemple. On est loin des ambiances plus feutrées et privilégiées d'Agatha Christie.
ECR Lorac était passionné de ski. Sous son autre pseudonyme
Carol Carnac, elle a écrit
Crossed Skis en 1952, qui m'a intéressé pour le cote inhabituel du lieu de l'intrigue
En revanche, le crime lui même m'a moins plu que la description des sports d'hiver tels qu'ils se pratiquaient à l'époque.
Je crois que les crimes ne sont pas aussi bien ficelés que ceux d'Agatha Christie que je connais mieux, c'est parfois plus prévisible mais le côté désuet a beaucoup de charme. Et puis, comme je disais plus haut, on a plus l'impression de baigner dans la société de l'époque que le huis clos habituel.
C'est encore une autre façon d'approcher le genre.
Je suis assez intriguée par d'autres titres, tels que
Death of an author dont Emjy a ouvert le topic récemment