Vivre vite de Philippe Besson (2015), une biographie romancée de James Dean

J'ouvre un topic à propos de ce roman car je sais que plusieurs personnes sur le forum l'ont lu ou sont intéressées par des avis.

Résumé de l'éditeur : En trois films et un crash automobile, James Dean est devenu une icône intemporelle, toujours aussi insaisissable. Vivre vite, roman choral tout en nuances, porte un regard intime et inédit sur l'existence tumultueuse du jeune prodige, mort à l'âge de 24 ans.
« Regardez-moi bien. Qui sait si je serai encore là demain... »
Aussi célèbre soit-il, James Dean, symbole de la jeunesse éternelle, demeure toujours aussi insaisissable. Vivre vite, roman choral tout en nuances, dresse, à travers la voix de ses proches, le portrait intime d'un garçon de l'Indiana, inconsolable et myope, turbulent mais d'une beauté irrésistible, qui s'est donné à tous, sans jamais appartenir à personne : un acteur incandescent devenu, en trois films et un accident de voiture, une icône intemporelle.

J’ai vu La fureur de vivre il y a plusieurs années. C’est un film qui marque par son histoire mais aussi par son acteur principal James Dean. Je connaissais très peu de chose à son propos avant de lire ce roman. Il est très intéressant tant sur le fond que sur la forme. En effet, les faits et la chronologie sont respectés. Mais l’originalité et l’intérêt de ce livre réside dans le fait que nous découvrons et voyons grandir le mystérieux Jimmy au travers de témoignages imaginés de toute pièce de personnes l’ayant connu. L’auteur donne également la parole à son héros dans quelques chapitres. A travers ce roman choral, Philippe Besson expose son interprétation toute personnelle de ce qu’a pu être la vie de cet acteur, ses pensées mais aussi ses relations et le regard des autres.

J’ai donc découvert un jeune homme écorché vif à l’enfance difficile. Il cultive une espèce de mélancolie et le goût pour la prise de risque. Mais il possède aussi une aura magnétique qui le rend unique en son genre et très attirant. Sa sexualité et surtout sa bisexualité prennent une grande place dans le récit. Par contre, j’ai trouvé franchement étrange que la bibliographie de l’auteur ne présente que deux ouvrages. C’est assez peu pour pouvoir se faire une idée la plus proche possible de la réalité. Il y a également quelques redondances dans les témoignages. Par moment, cela manque d’un peu de diversité et de points de vue tranchés.

Les bémols évoqués au-dessus n'ont finalement pas vraiment gâché ma lecture. Ce livre est un bel hommage à James Dean. Je suis très heureuse d’avoir pu apprendre à le connaitre. Il s’avère être un personnage complexe mais si attachant. A conseiller plutôt pour les novices.

J'attends vos avis car je sais que certains n'ont pas été très emballés.

Pour ma part, j'ai découvert "Jimmy" avec La Fureur de vivre et j'ai suite été happée par le jeu à fleur de peau de ce tout jeune homme (j'ai également été conquise par le jeu plus que sincère de Sal Mineo mais ça, c'est une autre histoire) et j'ai enchaîné avec A l'est d'Eden (mon film favori de Dean) et Géant (film que je n'ai pas tellement apprécié). J'ai ensuite parcouru une biographie qui m'a donné à voir un jeune homme écorché vif, à la fois antipathique et attachant, en plus, le fait qu'il soit myope comme un taupe et son amour inconditionnel du Petit Prince ont fini par me le rendre définitivement attachant. Une sacré personnalité que ce James Dean! J'ai également lu Ma Vie avec James Dean de William Bast (livre assez prenant et énouvant, malgré un titre plat et passe-partout... )

Tout ça pour vous dire que je me suis jetée sur le livre de Besson lorsqu'il est venu le présenter à La Grande librairie. J'ai été convaincue par l'enthousiasme de François Busnel (il serait capable de me faire acheter une cargaison d'épinards, cet homme) et j'ai décidé de redonner une chance à la plume de Besson après une première expérience peu concluante. Il y a de cela quelques années, j'avais lu Les jours fragiles qui racontait les derniers jours de Rimbaud par la voix de sa jeune soeur, Isabelle et je n'avais pas du tout été séduite par ce roman.

Au cours de ma lecture de ce Vivre vite, j'ai éprouvé exactement les mêmes sentiments qu'à ma lecture des Jours fragiles. Je ne suis pas du tout convaincue par la façon d'écrire de Besson et surtout par certains partis pris. Je ne pense pas être une lectrice "prude" et je ne suis pas contre les scènes d'amour si elles sont bien écrites mais avec Besson, je les trouve mal écrites. Bon, c'est vrai, il n'y a véritablement qu'une scène de ce type décrite mais je dois avouer que je suis assez mal à l'aise lorsqu'un auteur décrit une scène d'amour ayant pour personnages des personnes ayant réellement existé. Comment vous dire? Je me mets à la place de la personne et je me dis que j'aimerais pas voir mon intimité ainsi dévoilée. Je sais que Dean est mort et enterré depuis un petit moment (sauf s'il se balade dans la zone 51 en compagnie d'Elvis Presley ) mais je ne peux m'empêcher de toujours ressentir cette gêne. Une scène torride entre deux personnages fictifs, cela ne me gêne guère entre deux personnages ayant existé, ça me gêne. J'avais éprouvé ce même type de gêne dans Les Jours fragiles.

Ensuite, je me suis ennuyée, heureusement, c'est un livre qui se lit très vite ("Vivre vite; lire vite") car à la fin, je commençais réellement à saturer. Je me suis ennuyée car je n'apprenais rien de bien transcendant dans ce roman. A chaque fois qu'un personnage prenait la parole pour parler de Dean, je me disais "Mais tu ne m'apprends rien de nouveau!" ou "bon ça va, j'ai compris". Je crois que je connaissais trop la vie de James Dean pour apprécier les "révélations" de l'auteur et je rejoins l'avis de Fanny: c'est un roman plutôt destiné aux novices et aux lecteurs ne connaissant peu la vie de cet acteur.

J'admets que tout n'est pas mauvais dans ce roman, j'ai beaucoup apprécié la "voix" de Sal Mineo et la partie consacrée à La Fureur de vivre. Le tournage de ce film ferait un sujet de roman intéressant ou un film passionnant!

Merci pour vos avis qui permettent de se faire une idée assez précise du livre.

J'ai eu ma période James Dean il y a quelques années, je pense donc comme le dit Seirên que je risque d'être frustrée par ce livre.
Je crois que je vais passer mon tour.

Comme Shelbylee j'ai également eu une période James Dean où plutôt je me suis mise à regarder les films américains des années 40 à 60. Le livre présenté m'intéresse assez mais vos mises à jour des points faibles du livre (frustration, écriture) me font dire que je vais attendre sa parution en poche

Le livre sort en poche le 21/01.