Citrons acides/Bitter lemons est un récit des quelques années que Lawrence Durrell a passé à Chypre à partir de 1953.
Lawrence Durrell, après plusieurs années à travailler au foreign office dans diverses ambassades, décide de s'installer à Chypre qu'il connait peu.
Après tout, il parle Grec puisqu'il a vécu plusieurs années à Corfou avec sa famille (cf
My family and others animals écrit pas son frère Gerald) et l'île semble paisible.
Pas pour longtemps...
Ce récit commence juste avant l'arrivée de Lawrence Durrell à Chypre. Il a fait escale en Italie et on l'informe gentiment que le vins de Chypre est trop sucré et les femmes très laides
Il est pourtant rapidement enchanté par son arrivée: Chypre, où coexistent Grecs et Turcs, est sous gouvernance Anglaise et tout le monde semble vivre en harmonie. L.Durrell se fait rapidement un bon nombre d'amis (grandement aidé par sa maitrise parfaite du Grec) et entreprend d'acheter une maison éloignée de la ville pour y écrire et y vivre.
Tout le passage concernant l'achat de sa maison, qui entraine moult tractations, larmes de crocodiles de la vendeuse, manigance du Turc qui l'aide etc.. est un source de comédie hilarante.
Son récit continue avec les réparations de sa maison, son emploi de professeur d'anglais dans un collège chypriote, ses amis anglais qui vivent à Chypre mais qui ne semblent pas entendre le ressentiments des Chypriotes Grecs souhaitant s'allier avec la Grèce, et on retrouve sa mère et son frère Gerald, qui viennent vivre chez lui plusieurs mois.
Cela se gâte malheureusement rapidement avec la revendication de l
'Enosie, soit le rattachement de l'île avec la Grèce.
Lawrence Durrell se voit rapidement attribuer le poste d'attaché de presse de la gouvernance anglaise de l'île et l'on suit, au fil des pages, son désenchantement face aux attentats qui commencent par la destruction de matériels pour finir par des morts.
Ce livre est passionnant à lire, notamment pour ceux qui (comme moi) on peut de connaissance de la politique à Chypre dans les années 50.
Il ne faut néanmoins pas oublier que Lawrence Durrell n'est pas très impartial puisqu'il favorise très fortement la population Grecque dans son livre.