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 Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart

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Emma
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Emma



Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart Empty
MessageSujet: Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart   Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart Icon_minitimeSam 14 Oct - 11:19

Vous m’avez demandé des précisions sur la soprano Nancy Storace dont je viens d’écrire une biographie, Nancy Storace, muse de Mozart et de Haydn. Les voici.

J’ai en effet fait plus de 10 ans de recherches sur sa vie et sa carrière et je viens de publier une biographie pour célébrer le bicentenaire de sa mort. Adorant l’opéra et Mozart, ma curiosité a en effet été attisée par les rôles que Mozart a écrit pour elle : Susanna dans Le Nozze di Figaro (son opéra de 1786 tiré du Mariage de Figaro de Beaumarchais), un opéra inachevé, Lo Sposo Deluso, et un air de concert, écrit spécialement pour elle, où il tenait une partie de piano qui dialogue avec la cantatrice… Je savais également qu’il avait composé AVEC SALIERI une cantate pour fêter le rétablissement de Storace (qui avait perdu sa voix quelques mois auparavant). (Cette cantate a été retrouvée en 2015).

J’ai donc voulu savoir qui était cette femme et dans quel monde elle vivait…. A cette fin, j’ai dépouillé la presse européenne, fait des recherches dans les archives, sa correspondance subsistante, celle de ses contemporains, leurs mémoires etc… Cela m’a permis de reconstituer sa carrière quasiment au jour le jour pour la Grande Bretagne (la presse britannique est une mine d’or…). Outre sa vie, mon but était également de montrer quel pouvait être la vie d’une chanteuse de la période, à travers les bouleversements sociaux et politiques de la période (c’est évident que la Révolution française et les guerres napoléoniennes ont suscité de très nombreux opéras et pièces de théâtre « de propagande »). La vie des théâtres anglais de la période m'a absolument passionnée et la vie de Storace m'a servie de guide dans ces coups de théâtre permanents...

J’ai été séduite par la forte personnalité d'une femme passionnante qui a eu la volonté de son indépendance (ce à quoi elle est parvenue, autant que les limitations de son temps le lui ont permis), et une vie absolument rocambolesque qui n'a pas échappé aux "paparazzi" de son temps.

Storace a été l’une des très grandes chanteuses d’opéra comique des XVIIIe et début du XIXe siècle : élève d’un castrat (ancien interprète de Mozart), sa carrière européenne s’est déroulée durant toute une période de transition qui passe de l’opéra d’Ancien Régime à l’opéra pré-Romantique. Figure importante du monde musical européen et grande célébrité londonienne, la presse britannique en a parlé autant que la grande tragédienne Mrs Siddons, par exemple.

Elle a été amie de Mozart, de Haydn, de Salieri, du Prince de Galles, de son frère le duc de Sussex, de Lord Byron, du peintre Turner, de Nelson et Lady Hamilton, du grand architecte Sir John Soane (si vous allez à Londres, ne ratez pas sa demeure, absolument splendide !) et de très nombreux chanteurs d’opéra, écrivains, librettistes et acteurs de la période. Et elle a sans doute même fréquenté la famille Bonaparte, lors de son séjour parisien…

A noter que beaucoup d'ouvrages, se fondant sur la dédicace de l'air de concert que Mozart lui a dédié, affirment qu'elle a été la maîtresse de Mozart. A ce jour, aucune preuve n'a été découverte : cette hypothèse semble d'ailleurs avoir surgi dans les années 50.

Pour une présentation plus détaillée de la perception de sa personnalité et de son art par ses contemporains, je vous renvoie à l’avant-propos et les extraits de mon ouvrage, que vous trouverez sur
https://drive.google.com/file/d/0B5kJJZQCDg3-T1VScHpPVVNXdHc/view

En outre, voici une esquisse biographique, inspirée de mon blog qui lui est consacré (lien http://annselinanancystorace.blogspot.fr/) :

Ann Selina Storace – dite Nancy (ou Anna) – (1765-1817) est la fille de Stefano Storace, contrebassiste italien venu trouver fortune à Dublin puis à Londres, qui travailla dans les théâtres et jardins londoniens, puis se fit connaître comme adaptateur de Pergolèse, et d’Elizabeth Trusler, dont le père était propriétaire des jardins d’agréments de Marylebone (ou Marybone), dans les faubourgs de Londres.

Enfant prodige, elle fait sa première apparition à Southampton en 1773 : comme le soulignent les annonces, elle « n’avait pas encore huit ans » ! Son premier concert public londonien se tient au Théâtre de Haymarket en avril 1774. Après de nombreuses apparitions en concert, elle fait sa première apparition à l’opéra en créant Cupido le 29 février 1776, à la première de l’opera seria ]opera seria est un terme générique, désignant en Italie des oeuvres lyriques ne comprenant ni scène, ni personnage comique, et dont le sujet est tirée de la mythologie ou de l’histoire ancienne] opéra Le Ali d’amore, composé par son professeur de chant Venanzio Rauzzini, qui fut le premier Cecilio (Lucio Silla) de Mozart). Le compositeur Sacchini lui donna également des leçons avant son départ pour l’Italie en 1778 : « Miss Storace » va suivre les traces de son frère, le compositeur Stephen Storace (1762-1796), parti à Naples pour se perfectionner.

La jeune fille commence sa carrière continentale en tenant les emplois de seconda donna d’opera seria, dont Febe et Ebe, dans le Castore e Polluce de Bianchi (Florence, 10 septembre 1779). Elle troque vite ces seconds rôles serie pour des rôles de premier plan dans l’opera buffa [terme générique s’appliquant à l’opéra comique italien, aux intrigues et aux personnages ni mythologiques, ni historiques] dans Le Due Contesse de Paisiello, L’Italiana in Londra (Cimarosa), Il Pittore Parigino (Cimarosa), La Scuola de’ gelosi (Salieri), etc… Elle se produit à Florence, Lucques, Livourne, Parme, Turin… et Venise.

L’un des premiers opéras qu’elle crée fut acclamé par ses contemporains : c’est le Fra i due litiganti il terzo gode (ou encore Le Nozze di Dorina) de Sarti (Milan, 1782) oeuvre citée par Mozart dans le banquet de Don Giovanni, et dont l’intrigue préfigure Le Nozze di Figaro.

Le ténor Michael Kelly, dont les Reminiscences sont une source précieuse sur la famille Storace, et qui fait sa connaissance à Livourne, raconte en détail quel fut son succès à Venise quand elle chante au Teatro San Samuele (en 1783). A dix-sept ans, elle est déjà une interprète de tout premier plan.

Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart Portrait
Portrait par Benjamin Vandergucht,
National Portrait Gallery (Londres)


C’est cette notoriété, ainsi que son expérience dans l’opera seria qui la fait engager à Vienne dans la troupe d’opera buffa nouvellement formée. Elle reçoit l’un des plus gros salaires de l’époque et le droit à un concert à bénéfice durant le Carême, privilège apprécié des chanteurs. (C’est d’ailleurs pour son dernier bénéfice en 1787 qu’elle crée la scena  « Ch’io mi scordi di te » écrite par Mozart à son intention.)

Ann Selina Storace fait ses débuts viennois le 22 avril 1783 dans le rôle de la Contessa dans La Scuola de’gelosi de Salieri. Elle y retrouve Michael. Kelly et Francesco Benucci avec lequel elle s’était mainte fois produite en Italie. Durant cette première saison au Burgtheater, elle chante dans la moitié des quatorze productions. Si son jeu scénique est au début critiqué par des Viennois, plus sensibles à cet aspect que les Italiens, elle étudie les acteurs allemands et fait de rapides progrès, au point d’être dans la suite de sa carrière encensée pour ses talents d’actrice. Elle devient vite la coqueluche de Vienne et l’un des piliers de la troupe.


Air de 'La Scuola de’Gelosi' de Salieri, écrit pour Storace.

Outre la reprise d'une partie de ses succès italiens, elle crée Lisetta (Il Re Teodoro in Venezia, Paisiello), Eginia (Gli Sposi malcontenti, Storace), Ofelia (La Grotta di Trofonio, Salieri), Angelica (Il burbero di buon core , Martin y Soler), Eleonora (Prima la musica, poi le parole, Salieri), Susanna (Le Nozze di Figaro, Mozart), Giannina (I finti eredi, Sarti), Lilla (Una Cosa rara, Martin y Soler), Sofronia (Gli Equivoci, Storace).

Mozart pensa à elle pour son Eugenia du Sposo Deluso (resté inachevé) et lui écrit une grande scène avec clavier pour son récital d’adieu donné le 23 février 1787, « Ch’io mi scordi di te ? » (KV. 505)


Air de concert de Mozart, écrit pour Storace.

En 1784, Ann Storace épouse le compositeur et violoniste John Abraham Fisher, peut-être sur les instances de sa mère. Le mariage est un désastre, son mari la maltraitant. Joseph II finit par « bannir » l’époux violent qui occasionnait de nombreux disfonctionnements dans la bonne marche du théâtre, par les absences à répétition de son épouse. La séparation est si effective qu’Ann Storace vécut comme si elle était restée célibataire, pour le restant de ses jours… La cantatrice accuse néanmoins le coup et perd totalement sa voix lors de la première de l’opéra de son frère, Gli Sposi malcontenti (1er juin 1785). Son retour sur scène est cependant l’occasion d’une cantate (longemps considérée comme perdue, maisdont une version imprimée a été redécouverte en 2015) composée par Salieri, Mozart et un certain Cornetti (dont l'identité est encore incertaine) sur un texte de Da Ponte, « Per la recuperata salute di Ofelia » (KV. 477a)…


la cantate (1er strophe : Salieri, 2e strophe : Mozart, troisième strophe : Cornetti)

La vie privée de Storace est agitée: elle a un « tendre » pour le compositeur Martín y Soler et pour le grand chanteur Francesco Benucci, le premier Figaro (mais ils étaient apparemment brouillés lors de la création des Nozze di Figaro). On lui a attribué également aussi une liaison avec l’empereur Joseph II, mais celle-ci est loin d’être attestée. Elle quitte pourtant Vienne avec Harry Vane, Lord Barnard, pour retourner à Londres où le King’s Theater (l’Opéra italien) l’avait engagée comme prima buffa. La cantatrice pensait pourtant revenir à Vienne pour la saison 1788-1789, mais ses exigences salariales, puis la mort de Joseph II, firent échouer les négociations ultérieures. Si elle était revenue au Burgtheater, aurait-elle été une possible destinataire de Zerlina (dans le Don Giovanni de Mozart), rôle dans son emploi ? La circulation de la partition à Londres l’a fait avancer…

Anna Storace débute au King’s Theatre le 24 avril 1787 dans un opéra de Paisiello, Gli Schiavi per amore, et y reprend la plupart de ses chevaux de bataille continentaux. Mais les querelles intestines du théâtre italien, un succès moindre que celui qu’elle espérait, puis l’incendie du bâtiment (où elle venait de chanter Il Barbiere di Siviglia, et La Vendemmia de Gazzaniga avec Francesco Benucci, en y faisant insérer des airs de Mozart), la poussèrent à partir pour le théâtre anglais de Drury Lane, dont son frère était directeur musical de fait.

Elle y fait ses débuts dans un opéra de Stephen, The Haunted Tower (24 novembre 1789), qui eut un succès retentissant. Durant cette collaboration fraternelle qui dure jusqu’en 1796, Stephen lui compose sur mesure des rôles qui flattaient ses talents d’actrice et de chanteuse. Il y intégrait certains des airs italiens pour lesquels elle était appréciée, car le genre du Ballad Opera est un pasticcio intégrant sans problèmes des airs venus d’ailleurs et mentionnés comme tels.

Parmi les rôles qui firent sa notoriété, notons Margaretta dans No Song, no Supper, Lilla dans The Siege of Belgrade (qui reprend une grande partie de Una Cosa rara) et Fabulina dans The Pirates.


La berceuse des ‘Pirates’

Ann Storace n’abandonna pas pour autant la troupe italienne, avec laquelle elle se produisit occasionnellement. Elle est également très active au concert et dans les séries d’oratorio (dont les concerts Haendel initiés par Samuel Arnold). Elle y est très demandée, à Londres comme par tout le pays.

Elle prend ainsi part à de nombreux concerts de la série londonienne organisée par l’impresario Salomon en 1791 pour la première visite de Haydn : ce dernier qui l’adorait (il parle dans une de ses lettres de sa « chère Storace ») lui écrivit la cantate « Miseri noi, misera patria ». Il avait déjà réécrit à son intention la partie (perdue) d’Anna de son Ritorno di Tobia représenté à Vienne les 28 et 30 mars 1784.

Il est possible qu’Ann Storace, soutenue par le Prince de Galles, ait été à l’origine d’une tentative de recrutement de Mozart en 1789, au Pantheon Theatre (qui remplaça temporairement le King’s Theatre comme Opéra italien, après l’incendie de ce dernier). Si cela était, cela renforcerait la possibilité d’une correspondance entre elle et le compositeur, qu’attestent quelques « commencement de preuves » : comme la possibilité de partitions circulant entre les Storace,  le compositeur Thomas Attwood (ancien élève de Mozart) et Mozart. Mais la teneur amoureuse de la correspondance sort vraisemblablement de l’imagination des biographes récents. Nul contemporain ne relaie ce potin juteux après la mort des protagonistes, et la vie privée de Storace semble avoir été bien remplie par ailleurs…

Après la mort de son frère en 1796, elle quitte Drury Lane. En 1797, en compagnie du jeune ténor John Braham (1774/77?-1856) qui était devenu son amant, Ann Storace se rend sur le continent. Leur tournée les amène à Paris, Florence, Milan, Venise et Vienne.

De retour en Angleterre, la cantatrice suit Braham à Covent Garden, puis à Drury Lane (1805-1808) où elle continue de remplir le même emploi dans divers opéras désormais bien oubliés : la camériste futée aidant les amours de sa maîtresse. Elle finit par prendre sa retraite en 1808, les contemporains s’accordant à décrire une voix usée et un physique devenu impropre à la scène…

Le scandale la rattrape durant sa retraite, avec l’infidélité de Braham, dont elle avait eu un fils, William Spencer Harris, né en 1802. En 1815, la fuite de son compagnon en France avec une femme mariée a un grand retentissement, puisque le mari trompé attaqua l’amant en justice et obtint des dommages et intérêts importants. Le traumatisme de leur séparation et une mauvaise santé ont sans doute raison de la cantatrice qui meurt dans sa villégiature de Herne Hill, le 24 août 1817.

Elle a été enterrée dans l’église de St Mary Lambeth, à Londres (devenu le Museum of Garden History).


Dernière édition par Emma le Sam 21 Oct - 9:56, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart   Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart Icon_minitimeSam 14 Oct - 11:59

Shocked Wow! Quel travail de recherche absolument admiratif! Vraiment, je ne la connaissais pas et je trouve ça passionnant. Je note aussi le titre de ton livre qui m'intéresse.
Tu parles d'elle avec passion et je vais aller voir ton blogue parce que ça m'intéresse vraiment!

Bravo pour toutes tes recherches! Il faut une grande patience pour tout ça!
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MessageSujet: Re: Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart   Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart Icon_minitimeSam 14 Oct - 12:25

Alaska a écrit:
Shocked Wow! Quel travail de recherche absolument admiratif! Vraiment, je ne la connaissais pas et je trouve ça passionnant. Je note aussi le titre de ton livre qui m'intéresse.
Tu parles d'elle avec passion et je vais aller voir ton blogue parce que ça m'intéresse vraiment!

Bravo pour toutes tes recherches! Il faut une grande patience pour tout ça!

Merci pour ton intérêt... Very Happy
Evidemment, j'ai consacré une partie de l'ouvrage à sa carrière musicale, mais même si on n'est pas forcément passionné par cela, on m'a dit que la bio était très lisible par un public plus large... Regarde sur mon blog, le livre a été très bien accueilli, y compris par Télérama ! bounce

Oui, il m'a fallu une certaine patience... lol! et beaucoup d'obstination. Mais c'est assez fascinant de reconstituer une vie avec autant de détails... (et encore, je suis loin d'avoir tout dit !)

En fait, en ce qui concerne la partie britannique, j'ai feuilleté des dizaine de milliers de pages de presse (quasiment tout The Times entre 1787 et 1820, 6 pages /quotidien, parution 6 jours par semaine... et beaucoup d'autres quotidiens et mensuels) pour trouver l'info : la première page présentait des annonces et des pubs, dont ceux des spectacles et concerts, et les pages intérieures des comptes rendus critiques et des potins.
Donc j'y ai passé un certain nombre d'années, durant mon temps libre. Wink

Il faut dire que j'en ai profité pour énormément lire sur la vie quotidienne et la société de l'époque, et pour une Française, c'était passionnant de voir l'histoire de France du côté de la perfide Albion... La victoire de Trafalgar, les guerres napoléoniennes, etc. Sans compter, les potins, la mode, les festivités, etc...

Et puis, le "feuilleton" de ses dernières années 1815-1817 et la suite m'ont beaucoup intriguée... Les paparazzi de l'époque ont aussi A-DO-RE !

Savoir que Jane Austen était une quasi exacte contemporaine et qu'il y avait de nombreux points de "contact" m'a aussi beaucoup intéressée...
Par exemple, la famille d'Austen possédait une partition (aujourd'hui incomplète) d'un air de Stephen Storace (le frère de Nancy), air chanté par Nancy. La partition est SIGNEE par Stephen !! Cela veut-il dire que les Austen l'ont rencontré ? Je n'en sais pas plus...
Sur ce point, voir http://annselinanancystorace.blogspot.fr/2016/11/nancy-storace-et-jane-austen-reunies.html

De même, Jane Austen est décédée à quelques mètres de Winchester College où le fils de Nancy Storace était étudiant...


Dernière édition par Emma le Sam 21 Oct - 9:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart   Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart Icon_minitimeSam 14 Oct - 13:16

Merci pour ton partage et tes explications.

Ton travail et ta passion donnent envie d'en savoir plus sur ce personnage dont je n'avais jamais entendu parler, je l'avoue.

_________________
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MessageSujet: Re: Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart   Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart Icon_minitimeSam 14 Oct - 14:18

Emma a écrit:

Regarde sur mon blog, le livre a été très bien accueilli, y compris par Télérama ! bounce

Félicitations! Very Happy Ça doit faire plaisir de voir des années de travail chaudement accueillies!
(J'avoue que je ne connais pas Télérama...)

Emma a écrit:

Savoir que Jane Austen était une quasi exacte contemporaine et qu'il y avait de nombreux points de "contact" m'a aussi beaucoup intéressée...
Par exemple, la famille d'Austen possédait une partition (aujourd'hui incomplète) d'un air de Stephen Storace (le frère de Nancy), air chanté par Nancy. La partition est SIGNEE par Stephen !! Cela veut-il dire que les Austen l'ont rencontré ? Je n'en sais pas plus...

Ça fait partie du genre d'anecdotes que je trouve passionnantes. Des petites choses qui resurgissent pendant les recherches et qui piquent la curiosité!

Le dernier lien par contre ne fonctionne pas, mais je l'ai décortiqué et j'ai pu aller sur ta page. C'est intéressant!
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MessageSujet: Re: Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart   Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart Icon_minitimeSam 14 Oct - 14:24

Shelbylee a écrit:
Merci pour ton partage et tes explications.

Ton travail et ta passion donnent envie d'en savoir plus sur ce personnage dont je n'avais jamais entendu parler, je l'avoue.

C'est normal de ne pas en avoir entendu parler, Shelbylee... Certaines personnalités de son temps, encore plus connues, sont désormais totalement oubliées. Parfois, on en trouve une trace dans les romans de Georgette Heyer, mais c'est tout ! Wink
En ce qui concerne Storace, elle a été une star britannique, mais désormais, à part ceux qui s'intéressent énormément à la vie de Mozart et qui ont entendu parler de sa supposée liaison avec le compositeur, peu de gens s'en souviennent. Vu sa carrière, l'importance musicale qu'elle a eut (son art a suscité quelques chef d’œuvres), je trouve que c'est dommage.

Je me suis intéressée à elle à cause de la musique écrite pour elle (j'aime aussi les opéras de Salieri, Paisiello et Martin y soler, du coup, voilà !) et parce que sa carrière britannique m'a passionnée. Ce travail de recherche était aussi une façon d'examiner de prés ce qu'est une carrière de star à l'opéra au XVIIIe siècle.

Elle a laissé quelques traces dans la fiction plus ou moins récente: dans le splendide feuilleton Mozart de Marcel Bluwal (épisode 5), c'est Arielle Dombasle qui jouait Nancy Storace !!! (pas très vraisemblable, mais bon...) et évidemment, elle avait une liaison torride avec le compositeur.... C'est ressorti en DVD. Pour la petite histoire littéraire, Storace apparaît aussi brièvement dans The Scarlet Pimpernel (le roman): c'est elle la cantatrice qui chante à l'opéra alors que Chauvelin fait chanter Marguerite Blakeney....

Ah oui, j'ai aussi oublié de signaler que la famille Storace était très liée à Richard Brinsley Sheridan (propriétaire du théâtre de Drury Lane, il a aussi écrit des pièces de théâtre, et une, The Critic qui est une parodie hilarante de la manière dont on monte une pièce de théâtre : la répétition d'une pseudo pièce Shakespearienne vaut son pesant de cacahouètes. Mais comme beaucoup d'allusions sont désormais absconses pour le lecteur contemporain, je vous conseille une édition annotée pour étudiant... Je me demande si ce t exten'a pas été au programme de l'agreg d'anglais il y a quelques années....)
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MessageSujet: Re: Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart   Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart Icon_minitimeSam 14 Oct - 14:27

Alaska a écrit:

Félicitations! Very Happy Ça doit faire plaisir de voir des années de travail chaudement accueillies!
(J'avoue que je ne connais pas Télérama...)
Télérama est un hebdomadaire culturel et programme TV très lu en France. Tu es canadienne, je crois ?

Alaska a écrit:
Emma a écrit:

Savoir que Jane Austen était une quasi exacte contemporaine et qu'il y avait de nombreux points de "contact" m'a aussi beaucoup intéressée...
Par exemple, la famille d'Austen possédait une partition (aujourd'hui incomplète) d'un air de Stephen Storace (le frère de Nancy), air chanté par Nancy. La partition est SIGNEE par Stephen !! Cela veut-il dire que les Austen l'ont rencontré ? Je n'en sais pas plus...

Ça fait partie du genre d'anecdotes que je trouve passionnantes. Des petites choses qui resurgissent pendant les recherches et qui piquent la curiosité!

Le dernier lien par contre ne fonctionne pas, mais je l'ai décortiqué et j'ai pu aller sur ta page. C'est intéressant!

Oui, ce sont les petites choses qui finissent par former un tout. Mais parfois, on n'a pas de réponses...
Je suis obligée de mettre les liens en "pointillé" car je n'ai pas encore le droit de poster des liens sur le forum !! C'est un peu handicapant.
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MessageSujet: Re: Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart   Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart Icon_minitimeSam 14 Oct - 14:38

Emma a écrit:

Télérama est un hebdomadaire culturel et programme TV très lu en France. Tu es canadienne, je crois ?

Québécoise!
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MessageSujet: Re: Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart   Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart Icon_minitimeSam 14 Oct - 14:40

Alaska a écrit:
Emma a écrit:

Télérama est un hebdomadaire culturel et programme TV très lu en France. Tu es canadienne, je crois ?

Québécoise!

Oups ! Désolée... Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart 516814 Je viens tout juste de voir qu'il y avait une indication de localisation dans ton statut. (Capable de fouiller les archives, mais bigleuse sur Internet!!  Embarassed )
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MessageSujet: Re: Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart   Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart Icon_minitimeSam 14 Oct - 14:44

Emma a écrit:
Alaska a écrit:
Emma a écrit:

Télérama est un hebdomadaire culturel et programme TV très lu en France. Tu es canadienne, je crois ?

Québécoise!

Oups ! Désolée... Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart 516814 Je viens tout juste de voir qu'il y avait une indication de localisation dans ton statut. (Capable de fouiller les archives, mais bigleuse sur Internet!!  Embarassed )

Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart 3278431436 Haha! C'est pas grave Wink
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MessageSujet: Re: Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart   Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart Icon_minitimeSam 14 Oct - 19:58

Eh bien ! Quelle vie passionnante ! En tout cas bravo pour ton travail de recherches et pour ce résumé détaillé de la vie d'un personnage bien fascinant. Je comprends ton enthousiasme !
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MessageSujet: Re: Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart   Nancy Storace (1765-1817), la muse anglaise de Mozart Icon_minitime

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