Par le vent pleuré (2016) – Ron RASH

Dès les premières pages, j’ai été happée par l’écriture de Ron Rash, fluide et belle.

Durant cet été 1969 à Sylva, petite ville des Appalaches, la vie tranquille d’Eugene est bouleversée par l’arrivée soudaine de Ligeia. Eugene, qui a jusque-là grandi dans l’ombre de son frère Bill, découvre les bienfaits des excès. Près d’un demi-siècle plus tard, la découverte du corps de Ligeia va être l’occasion pour Eugene de faire le point sur sa vie et de regarder en arrière.

J’ai été très touchée par la fragilité d’Eugene, par la comparaison avec son frère qui le définit et le manque de confiance en lui qui en découle. Sa facilité à tomber dans les pièges des paradis artificiels m’a émue et j’avais envie de l’aider, de le soutenir. C’est d’ailleurs ce que fait Bill, même si Eugene ne s’en rend pas compte.

Les personnages secondaires sont également finement exécutés, du grand-père autoritaire et dangereux à la mère qui se soumet par la force des choses.

Une belle découverte.

PRÉSENTATION DE L'EDITEUR

Dans une petite ville paisible au cœur des Appalaches, la rivière vient de déposer sur la grève une poignée d’ossements, ayant appartenu à une jeune femme. Elle s’appelait Ligeia, et personne n’avait plus entendu parler d’elle depuis un demi-siècle. 1967 : le summer of love. Ligeia débarque de Floride avec l’insouciance et la sensualité de sa jeunesse, avide de plaisirs et de liberté. C’est l’époque des communautés hippies, du Vietnam, de la drogue, du sexe et du Grateful Dead. Deux frères, Bill et Eugene, qui vivent bien loin de ces révolutions, sous la coupe d’un grand-père tyrannique et conservateur, vont se laisser séduire par Ligeia la sirène et emporter dans le tourbillon des tentations. Le temps d’une saison, la jeune fille bouleversera de fond en comble leur relation, leur vision du monde, et scellera à jamais leur destin – avant de disparaître aussi subitement qu’elle était apparue. À son macabre retour, les deux frères vont devoir rendre des comptes au fantôme de leur passé, et à leur propre conscience, rejouant sur fond de paysages grandioses l’éternelle confrontation d’Abel et de Caïn.