Lecture de groupe autour de L'auberge de la Jamaïque

A l'occasion de la diffusion de la mini-série Jamaïca Inn sur la BBC , je vous propose une lecture de groupe autour du livre de Daphne Du Maurier.
Comme nous avons appris seulement hier que la diffusion commencerait le dimanche 20 avril, le délai est un peu court (on remarquera qu'après Une promesse et Long weekend nous continuons à avoir la poisse au niveau des dates de diffusion des adaptations   ).

Je vous propose de lire le livre pour la semaine du 14 au 20 avril.

Qui est intéressé par cette lecture de groupe ?

Shelbylee, Ce n'est pas grave pour les reports de programmation, cela rajoute un peu de piment un peu d'imprévu c'est pas mal,
ensuite en terme d'organisation je suis d'accord    ce n'est est l'idéal.

J'ai emprunté ce roman il y a trois semaines, le lobbying ça fonctionne! cependant je ne l'ai pas encore ouvert, c'est l'occasion.
Je termine ce que j'ai en cours, tout en sachant que je n'ai pas de dead line, je ne reçois pas la BBC.

Ce sera mon premier roman de Daphné, j'adore ce prénom d'ailleurs   

J'envisageais de lire L'Auberge de la Jamaïque dans le cadre du challenge Daphné du Maurier donc je veux bien me joindre à vous !

J'en suis évidemment!!

Je me joins à vous avec plaisir !   
Par contre, comme j'évite le plus possible de lire un livre juste avant de voir l'adaptation (pour ne pas trop les comparer), je viens juste de le commencer. Je noterai mes impressions et ne manquerai pas de les partager avec vous en temps voulu  

Je pense ne pas trop tarder non plus, vu le temps que je mets pour finir un livre en ce moment   

Idem pour moi!

J'ai lu le premier chapitre hier et je suis sous le charme : une mystérieuse taverne, un paysage de lande brontësque : que du bonheur !

 J'espère que l'adaptation sera à la hauteur !

Je l'ai lu il y a 3/4 semaines et j'ai adoré !! je suis impatiente de voir cette adaptation...

Je me joins à vous. Le bouquin m'attend dans ma PAL et j'en ai marre de 5 mars !

C'est commencé ? Je me lance bientôt aussi alors   

C'est un vrai régal ce roman !

Si tout le monde a commencé, il va falloir que je me dépêche de m'y mettre moi aussi ! En tout cas, vos premières impressions font grandement envie !

Si j'ai le temps (dit celle qui a lu 30 pages en 2 semaines), je me joins à vous. J'ai lu ce roman il y a une éternité et je l'avais beaucoup aimé !

J'ai lu les deux premiers chapitres. Mon dieu, que c'est lugubre, je ne m'en souvenais plus!! Mais j'adore!

Miss Virginia a écrit:

J'ai lu les deux premiers chapitres. Mon dieu, que c'est lugubre, je ne m'en souvenais plus!! Mais j'adore!

  Les premiers chapitres sont vraiment excellents du point de vue de l'atmosphère : Daphné du Maurier a un talent incroyable pour créer des univers très sombres et inquiétants et piquer la curiosité du lecteur pour qu'il n'ait pas envie de décrocher du livre. La preuve, j'ai lu 150 pages en une journée   

Je l'avais commencé ce week-end et je l'ai terminé hier soir. J'ai adoré la première partie : l'atmosphère lugubre installée par Daphné du Maurier est impressionnante. On tremble avec Mary face à la personnalité violente de son oncle et on s'interroge tout autant qu'elle sur les activités secrètes de l'auberge.

Concernant la seconde moitié j'ai été moins séduite.

Spoiler:

En fait dans l'ensemble j'ai beaucoup aimé ce roman mais j'ai trouvé la seconde partie parfois moins maîtrisée.

J'ai adoré L'Auberge de la Jamaïque ! Je rejoins complètement Summerday sur l'atmosphère lugubre et si crédible du roman : dès les premières pages, on a l'impression de plonger dans un abîme de noirceur, impression qui subsiste tout au long de la lecture. J'ai également été admirative de la capacité de Daphné du Maurier à créer des personnages et des histoires aussi inquiétantes : l'oncle de Mary est réellement effrayant surtout pour ses réactions extrêmes et complètement imprévues, car on ne sait jamais trop sur quel pied danser. L'histoire est vraiment bien écrite et captivante, on se prend au jeu d'essayer de deviner en même temps que Mary quels sombres secrets cachent l'auberge et son propriétaire et comment tout cela va se terminer...
La deuxième partie m'a tout autant séduite : pour ma part, je m'étais complètement trompée concernant l'identité du complice et cette révélation m'a beaucoup surprise. Par contre, je suis d'accord concernant la relation entre

Spoiler:

Je sors moi aussi très enthousiaste de cette lecture. Le dernier roman que j'ai lu de Daphné Du Maurier est son premier, L'Amour dans l'âme, et j'ai trouvé L'Auberge de la Jamaïque plus réussi, plus resséré, plus sombre et palpitant. En commençant ce livre, j'espèrais un vrai roman d'aventure, quelque chose de très romanesque et je n'ai pas été déçue du tout ! Pour moi, Daphné Du Maurier a un style très enlevé, presque cinématographique. Rien d'étonnant à ce que ses romans aient été aussi souvent adaptés au cinéma, ou à la télévision ! Ils sont tellement efficaces et bien menés que leur adaptation sous forme de scénario coule presque de source.
J'ai trouvé l'atmosphère pesante et inquiétante très bien rendue. L'arrivée de Mary en Cornouailles et à l'auberge de la Jamaïque est presque digne d'un film d'horreur, ou du moins fantastique. La description des lieux est saisissante. L'oncle de Mary est lui aussi décrit avec beaucoup de finesse, ce n'est pas seulement un homme effrayant et inquiétant, c'est aussi quelqu'un d'éminemment pitoyable.

Spoiler:

Mary Yellan est une vraie héroïne, brave, fougueuse, passionnée. Pas du tout la petite oie blanche qui ne connaît rien à la vie et qui a vécu une existence protégée. Elle est lucide et agit avec courage et bon sens. Elle est toujours dans l'action. Grâce à elle, le récit est d'autant plus captivant et prenant.
Daphné Du maurier a du se faire plaisir en donnant vie à une héroïne aussi forte !
Quant à Jem, je dois dire que je l'aime bien. Il est très rustre, c'est le moins que l'on puisse dire mais c'est, à mon avis, ce qui le rend aussi réaliste et crédible. C'est un vagabond qui n'a connu que la pauvreté et le vagabondage, j'imagine qu'il aurait pu difficilement tourner autrement. Et puis, au vu de son origine et de sa famille, je trouve quand même qu'il s'en sort plus qu'honorablement. Il apparaît pour moi comme une figure positive, très différente de son frère aîné. Quant à sa manière de donner des ordres à Mary, je me trompe peut-être mais j'ai pris ça un peu au second degré, surtout que le jeune homme aime bien tourner les gens en bourrique. Je vois mal Mary, avec la personnalité qu'elle va accepter de s'avilir de la sorte et suivre les traces de sa tante

Spoiler:

Et puis, Daphné Du Maurier reste quand même une romancière féministe.
Sinon, j'ai trouvé la scène de la vente du poney très drôle (le seul moment un peu léger et comique du livre   )
Après, même si je l'apprécie en tant que personnage de fiction, il ne me fait pas forcément rêver non plus. Ce n'est clairement pas un héros de Jane Austen   
Concernant le personnage du vicaire, il m'est apparue comme

Spoiler:

Sinon, la scène du naufrage est terrible, l'une des plus mémorables du roman pour moi.

Je l'ai terminé et comme vous, j'ai trouvé l'atmosphère du roman très lugubre. La scène où l'oncle, ivre, raconte son histoire, le fait que lui et sa bande sont des naufrageurs est vraiment glaçante. D'ailleurs, dans cette scène, Du Maurier utilise beaucoup d'outils littéraires pour faire ressentir au lecteur cette sensation : l'utilisation de la lumière, etc.

L'autre scène qui m'a impressionnée est bien sûr celle du naufrage, vraiment horrible.

Celle du dessin découvert dans le tiroir est elle aussi assez mémorable.

En ce qui concerne Mary, j'ai aimé ce personnage, car ce n'est pas une jeune fille innocente et ignorante. Elle manie très bien la langue, offrant des reparties absolument savoureuse, et est capable de gérer ses émotions et surtout sa peur, ce qui en fait un personnage au caractère fort.

Le vicaire est assez impressionnant aussi, car même s'il ne joue pas les gros méchants (un peu comme l'oncle, une brute épaisse), c'est sa froideur qui fait peur, car elle met en relief son absence de sentiments et de notion du Bien et du Mal. Du Maurier insiste d'ailleurs beaucoup sur le blanc de son regard, de ses cheveux...

Je partage plutôt l'avis de Summerday.

J'ai adoré la première partie et l'atmosphère incroyable que l'auteur distille tout au long du livre en décrivant les paysages. On a l'impression d'être perdue sur la lande avec Mary. J'ai adoré cette impression au cours de la dernière scène dans le brouillard. Le phénomène d'identification fonctionne une fois de plus très bien. J'étais désespérée comme elle de ne pas la voir trouver de l'aide là où elle se rendait le dernier soir (quand bien même je pensais que ce n'était pas aux bons endroits).

Je me suis demandée jusqu'à la moitié du livre ce que trafiquait son oncle. D'ailleurs, quand il lui explique la première fois, je n'avais pas compris ce qu'étaient les naufrageurs. Je croyais qu'ils récupéraient "seulement" les objets lors des naufrages

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Mais, quand au suspense du livre, j'ai été assez déçue. Je trouve que le "méchant" se voit venir des kilomètres

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Pour la scène où Jem lui demande de faire la cuisine, je pense effectivement qu'il dit ça en plaisantant et qu'elle ne le fait pas pour lui obéir, mais parce qu'elle trouve qu'il n'est pas capable de se gérer lui-même. Pour moi, elle se met plus en position de force dans cette scène qu'en position de soumission.

Je n'ai pas trop accroché à leur histoire d'amour, mais c'est parce qu'elle devient totalement banale et fleur bleue alors que j'avais trouvé les passages p 147-149 (édition du Livre de poche) extrêmement intéressants et résolument modernes, cette idée de la passion qui l'emporte sur la raison. Elle compare quand même les relations sexuelles aux accouplements entre animaux ! Le désir physique qu'elle éprouve pour Jem est si intense qu'elle sait qu'elle ne pourra pas lutter et qu'elle ne le contrôlera pas. D'ailleurs, on retrouve cet aspect quand

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Mais malheureusement après, elle se rend banalement compte qu'elle est amoureuse ce qui m'a beaucoup déçue.
Jusqu'à la dernière page, j'ai espéré

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Mary est un personnage fort et acteur de son destin, totalement à l'opposé de la narratrice de Rebecca. Mais au bout d'un moment, j'en avais un peu assez de la voir toujours

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Mon avis est assez critique, mais je trouve quand même que l'ambiance incroyable et la description de certains personnages (Joss, mais aussi Patience) rachètent beaucoup les défauts de ce qui n'était que son 2e livre.

Spoilers dans ce message.



J'ai beaucoup aimé l'Auberge de la Jamaïque qui emprunte beaucoup me semble-t-il aux Hauts de Hurlevent.

La scène introductive est formidable et nous plonge immédiatement dans l'ambiance. J'ai été happé et je ne suis pas ressorti du roman jusqu'au final. Vous avez toutes parlé du caractère lugubre de l'ambiance sur lequel je ne reviendrais pas.

Comme vous l'avez toutes souligné, l'héroïne est vraiment intéressante, forte et volontaire. Ce qui m'a quant à moi beaucoup surpris c'est à quel point elle est moderne et libérée. Marie pense d'abord à avoir sa propre ferme et vivre comme un homme (sans avoir besoin d'un homme). Voilà du vrai féminisme et je n'ai pas vu beaucoup de personnages chez lequel il est aussi fort et naturel. Elle refuse ensuite le poste rêvé de gouvernante chez les riches nobles terriens. Pourquoi ? parce que Marie veut vivre sa vie en toute liberté et indépendance, sans s'engoncer dans les contraintes sociales qui la conduisent à accepter soit cette position soit un bon mariage. Que fait-elle au final ? Elle choisit de partir à l'aventure avec l'homme qu'elle a dans la peau (qui lui a d'ailleurs démontré son amour), quant bien même il est d'une moralité douteuse. Il ne lui ment pas sur son avenir et elle accepte de partir avec lui en connaissance de cause. Voilà une relation parfaitement acceptée entre deux adultes consentants et indépendants; voilà une relation adulte et libre. Pour ma part, je tire mon chapeau à cette liberté de ton que je trouve rafraîchissante et d'une folle audace pour l'époque. Je n'épilogue pas sur la force de caractère de Marie, son audace et sa personnalité qui en font une héroïne qu'il est vraiment plaisant de suivre (et avec beaucoup de charme).

J'ai aussi beaucoup aimé la façon dont Du Maurier joue sur la gémellité. Jem est évidemment le double jeune et non corrompu de son oncle. Du Maurier insiste clairement là-dessus. Ce qui est séduisant chez Jem fait horreur chez l'oncle car a été corrompu et dépravé (par l'alcool et les propres limites de cet homme formidable mais déchu). Marie est le double jeune et indépendant de sa tante. Ce qui est aussi intéressant c'est que Du Maurier nous montre ce couple si similaire à celui de Jem et Marie sans jamais nous dire si c'est leur avenir ou un avenir possible pour eux. Il est parfaitement crédible que Marie finisse comme sa tante et Jem comme son frère. Il est tout aussi possible que ces deux là filent le parfait amour et ne sombrent jamais dans ce gouffre. La fin est ouverte est participe de la complexité et de la finesse du roman.

J'insiste tout particulièrement sur la puissance avec laquelle Du Maurier évoque et décrit le désir. Il est rare de sentir le désir d'une femme aussi fortement dans un roman, d'en sentir le fil du rasoir, tendu entre l'attirance pour Jem et la répulsion pour l'oncle. La virilité envoûtante de Jem fait face à la brutalité de l'oncle, qui ne sont que la même chose qui a évolué différemment. Je tire mon chapeau à l'auteur qui manie ces éléments avec dextérité et nous offre un récit puissant, fin et passionnant notamment sur ces aspects là.

J'avoue avoir aussi beaucoup aimé le pasteur païen. On y retrouve ce personnage de curé diabolique de l'ensorcelée de Barbey que j'avais déjà aimé pour son charisme sombre et sa force. J'adore ce genre de personnages qui sont des forces de la nature, avec une moralité monstrueuse car hors de nos valeurs.

Enfin, je veux revenir sur le personnages principal du roman: la lande. C'est elle qui est le socle de l'ambiance, qui gouverne tous ces personnages et offre son écrin au roman. Elle est à la fois un refuge contre l'auberge et le huit clos avec l'oncle et ses sbires (et la folie qui rode à l'horizon) mais aussi le lieu de toutes les menaces. Le final montre bien cette ambivalence. C'est une échappée dans la nature inhumaine et dangereuse (en présence du pasteur qui en est la personnification dans sa puissance, son inhumanité et son appel/charisme) qui se conclut par un retour vers l'humain. Le pasteur c'est pour Marie la tentation de partir se perdre dans la toute puissance de la nature (elle le suit avec une passivité assez ambiguë). Cette tentation elle l'a depuis longtemps (elle arpente beaucoup la lande au fil du roman; c'est là qu'elle rencontre Jem). Elle se retrouve aussi dans la confiance immédiate qu'elle fait au pasteur (qui en est la représentation évidente). Marie reste au final du côté de l'humain mais elle aspire à autre chose, quelque chose de plus fort et plus sauvage que ce que la société humaine peut lui offrir (et lui offre généreusement en la perspective de finir gouvernante chez des gens bons et aimants). C'est pour cela qu'elle part avec Jem, c'est parce qu'elle aspire à vivre pleinement, une vie forte, libre et exaltante. Aucun autre final n'était possible sauf peut être partir avec le curé (mais c'eut été renier son humanité pour partir avec les loups).

Je me retrouve dans beaucoup de ce que vous avez dit, en particulier Pickwick.
C'est un roman magnifique, puissant, violent, sauvage comme une tempête, et qui déborde d'une tension érotique. Je trouve fascinant la manière dont Daphne du Maurier disserte sur la dualité de l'érotisme, entre désir et répulsion. Quand Joss est enfermé avec les deux femmes dans l'auberge :
"Mary regardait avec haine et dégoût les mains pleines de grâce qui lui rappelait tout ce qu'elle avait perdu. Et quand il se pencha vers elle, indifférent à la présence de Tante Patience, et que sa bouche, si semblable à celle de son frère s'attarda un instant sur la sienne, l'illusion fut horrible et complète ; elle frissonna et ferma les yeux."
Une ambiguité extrêmement troublante se crée.
Il y a une sorte de jeu entre Eros et Thanatos qui est montré de manière très fine dans les relations entre Mary et son oncle. Je regrette presque que l'auteur n'ait pas été jusqu'au bout de son idée en laissant Mary tomber amoureuse de son oncle.

Emjy a écrit:

 Pour moi, Daphné Du Maurier a un style très enlevé, presque cinématographique. Rien d'étonnant à ce que ses romans aient été aussi souvent adaptés au cinéma, ou à la télévision ! Ils sont tellement efficaces et bien menés que leur adaptation sous forme de scénario coule presque de source.

  

Emjy a écrit:

Concernant le personnage du vicaire, il m'est apparue comme [spoiler] une figure ambivalente et sombre très rapidement mais pas au point d'être finalement le grand méchant de l'histoire. Quoiqu'extrême, je l'ai trouvé plutôt bien incarné. J'ai toute confiance en l'acteur Ben Daniels pour rendre toute sa force à l'écran. J'ai adoré la scène où Mary découvre un de ses dessins dans le tiroir de son bureau, celui où il s'est représenté prêchant sous la forme d'un loup face à ses ouailles transformées en mouton. Cette scène est glaçante. J'ai hâte de la voir mise en scène à l'écran, j'espère qu'elle sera à la hauteur de mon imagination ! Francis Davey n'est pas sans rappeler toute une série de personnages de pasteurs fous extrêmistes, froids et calculateurs et à l'idéologie douteuse.

Le pasteur est un personnage fascinant. Face à ces personnages très incarnés, très passionnels que sont Joss, Jem et Mary, Davey est un personnage uniquement intellectuel. Il est albinos, comme si aucun sang ne coulait dans ses veines : "Mary se demanda si le caprice de la nature qui l'avait fait naître albinos n'avait pas altéré en Francis Davey le sens des couleurs". Il a perdu toute capacité à discerner le bien et le mal et se situe donc en dehors de la morale.