La quête de Mary Bennet de Pamela Mingle

J'ai Lu se met aussi à traduire des austeneries. Celle-ci est prévue pour le 4 mars.

Citation :

With warmth, wit, and infinite charm Pamela Mingle brings to the page Pride and Prejudice's reserved and awkward Mary Bennet and proves that there is always room for another Austen spin-off when it's this good

For most of her life Mary Bennet has been an object of ridicule. With a notable absence of the social graces, she has been an embarrassment to her family on more than one occasion. But lately, Mary has changed. She's matured and attained a respectable, if somewhat unpolished, decorum. But her peace and contentment are shattered when her sister Lydia turns up-very pregnant and separated from Wickham. Mary and Kitty are bustled off to stay with Jane and her husband. It is there that Mary meets Henry Walsh, whose attentions confound her. Unschooled in the game of love, her heart and her future are at risk. Is she worthy of love or should she take the safer path? In her journey of self-acceptance, she discovers the answer

Merci pour l'info ! Je ne connais pas cette austenerie centrée sur Mary ...

Ce n'est pas super bien noté sur Goodreads, mais quand on lit ce qui est bien noté...

Merci pour l'info quand même...

Ca me fait penser que j'ai toujours celui de Jennifer Paynter à lire :

Le visuel :

La couverture est très jolie. Mais le pitch me laisse de glace.

Je ne pense pas le lire non plus. Cette collection ne me tente pas trop.

Je l'ai acheté ce week-end sur un coup de tête, je l'ai lu et pour tout avouer, il ne me reste que quelques vagues souvenirs de ce roman...Mis à part les journaux de Darcy et de Brandon,  La quête de Mary Bennet est la seule œuvre adaptée de Jane Austen que j'ai lue pour le moment, mon avis est plutôt mitigé.

Le roman commence deux ou trois ans après la fin d'Orgueil et préjugés: Darcy et Lizzie sont les heureux parents de jumelles Fanny et Jane ( ) et Bingley et Jane sont les heureux parents d'un petit David. Kitty s'apprête à être fiancée (selon sa mère) à un ami de Bingley, Henry Walsh, un gentleman un brin mystérieux. Lydia quant à elle va bientôt devenir mère et Mary et bien Mary, est devenue moins sotte, selon l'auteur, et commence à jouer son rôle de "vieille fille, tante serviable". Tout va dans le meilleur des monde chez les Bennet. Sauf que...Lydia revient, bien enceinte, chez ses parents et leur avoue qu'entre elle et Wickham, c'et terminé. Le scandale devient encore plus grand quand les Bennet apprenne que non seulement Wickham est parti avec sa maîtresse mais qu'en plus, Lydia attend un enfant de son amant (ça ressemble furieusement à un scénario des Feux de l'amour, cette histoire entre les Wickham) . Pour se tenir éloignées du scandale, Kitty et Mary vont chez les Bingley, où elles retrouvent Walsh.


Que dire de plus? Il est difficile de croire que Mary, présentée comme particulièrement sotte et peu douée pour la musique devienne subitement douée pour le piano et aussi spirituelle que Lizzie. Il est vrai que c'est un personnage peu gâté par Jane Austen mais j'ai eu beaucoup de mal à croire à son évolution! D'autant plus que l'auteur ne cesse de trouver des justifications à sa sottise passée: si Mary était si sotte pendant des années, c'est parce que personne ne l'aimait. Je n'ai pas trouvé cette explication des plus crédibles. De plus, malgré son évolution, je ne la trouve pas attachante: j'ai essayé de m'attacher à ce personnage de lectrice mais je n'y suis pas parvenue et je crois avoir été plus qu'agacée par son attitude vis-à-vis de la fille de Lydia (et comme Lydia, je trouve le surnom à cet enfant, "Petite fée", assez ridicule...je n'aurais jamais cru pouvoir être d'accord avec un personnage tel que Lydia!). Quant à sa relation avec Henry Walsh, comment dire...on retrouve un peu d'orgueil, un peu de préjugés dans ces deux personnages et leur relation est une réécriture, en moins passionnante, que celle de Darcy et Lizzie (qui dans cette histoire, font office de bons figurants...je crois que Darcy a moins de dix répliques, c'est un scandale! )

Quant à Walsh, comme vous pouvez vous en douter, il a un secret facilement percé à jour au bout de quelques chapitres et je ne l'ai pas trouvé très intéressant...il n'a pas l'étoffe d'un Bingley ou d'un Darcy et surtout pas d'un Mr Collins (le pauvre, il n'apparaît qu'au tout dernier chapitre, c'est une honte!). Il n'y a aucun "suspense" dans sa relation avec Mary, le lecteur sait comment Walsh va prouver sa valeur bien avant que la scène n'arrive (il va jouer les Darcy Bis et voler au secours de Mary...) et la dernière partie du roman: une poursuite à la recherche de Lydia, Walsh consolant Mary après un billet annonçant la fuite de Lydia avec un amant, une première demande en mariage rejetée, c'est un véritable calque d'Orgueil et Préjugés.

Enfin, je ne sais pas si cela est dû à la traduction, mais j'ai trouvé le langage des personnages beaucoup trop modernes et je trouve que Mary a une façon de parler "trop directe", notamment avec son père. Cela m'a un peu dérangé au cours de ma lecture.

La seule personne qui peut se satisfaire de ce roman?

Spoiler:

@ Seirên : Merci pour cet avis que j'ai trouvé très amusant et très éclairant
Je pense que je vais faire l'impasse sur ce titre, cette collection ne m'attirait pas des masses de toutes façons ...
Mary n'a pas été gâtée par Jane Austen, c'est vrai mais j'ai l'impression qu'elle ne l'est pas plus dans les austeneries. Elle y est souvent complètement dénaturée. J'imagine que ça doit être un vrai challenge pour un écrivain de broder une histoire à partir de cette parfaite anti-héroïne mais quand même, certains semblent vraiment manquer d'inspiration !

Et puis, sous-utiliser Darcy et Collins, c'est vraiment un scandale comme tu dis

eh bien moi je l'ai lu pendant le we dernier, fort pluvieux...

Et je l'ai bien aimé.

Je trouve justement que l'évolution de Mary est assez bien justifiée, elle a pris en maturité et s'est rendue compte de ses erreurs, son "caractère" revenant d'ailleurs de temps en temps. J'ai trouvé ça très humain et assez réaliste. Peut être parce que comme Mary, je n'étais pas une enfant/ado très "appréciée", perçue comme froide, face à ma soeur toujours très sociable et qui attirait par son esprit qu'elle savait mettre en avant. Je passais beaucoup pour prétentieuse et dure, alors que j'étais juste mal dans ma peau et me protégeais ainsi. Et je retrouve ça en Mary Bennet, qui m'a toujours fait de la peine et donc il me semble que son mea culpa et son évolution assez en phase avec cette idée.

Quant à l'histoire, oui on retrouve des éléments de P&P, mais c'est une austenerie, je ne m'attendais pas à de la grande littérature. J'étais heureuse de retrouver Mary, et de croiser Jane et Lizzie heureuses et épanouies. Pas plus, pas moins. Une oeuvre légère qui change un peu car non centrée sur Lizzie et Darcy. Une lecture parfaite de we pluvieux ou d'été.

Je comprends ce que tu veux dire, Anne Dashwood. Jane Austen ne fait pas dans la finesse au sujet de ses personnages secondaires, et ce roman donne sans doute une chance à un personnage mal-aimé.

J'ai lu le roman cette semaine et moi aussi j'ai bien aimé . Je trouve fort dure les personnes qui prétendent que Mary ne peut pas un peu amander son caractère. Je pense que la version de 95 la caricature beaucoup. J'ai toujours imaginé qu'une fois les 3 mariages passés, Mary devenait mieux considérée dans la petite société où elle évoluait en tant que nouvelle Miss Bennet. Au fond c'est une jeune fille de 19 ans, coincée entre deux sœurs aînées adorées par leur père et deux sœurs cadettes très frivoles.

Il est souvent communément admis que loin de Lydia, Kitty devient moins nunuche et gagne en maturité, alors pourquoi pas Mary...

J'ai bien aimé que ce soit elle le centre de l'histoire et qu'on voit moins Lizzie et Darcy. Leur ombre aurait beaucoup pesé sinon.

Évidemment, c'est inspiré de l'intrigue de P&P et on se doute rapidement du dénouement final entre Mary et Walsh mais y a t'il du suspens dans l'issue positive des amours des autres héroïnes d'Austen ?

bref Mary est peut être un peu plus romantique que je l'aurais imaginé, les dialogues m'ont aussi semblé un peu trop moderne à certains moments... Mais encore une fois dans P&P lizzie dit ouvertement à son père qu'il ne doit pas laisser partir Lydia à Brighton parle qu'elle est incapable de faire qqch de sensé et elle envoie chier vertement Darcy. Je n'ai jamais eu l'impression que Mary avait soudain le caractère de Lizzie

J'ai pas tellement cru en l'histoire familiale de Walsh, et surtout à la manière assez désinvolte dont tout le monde l'accepte. Mais je ne suis pas spécialiste des rapports sociaux à l'époque et de toutes façons, les mecs pouvaient coucher avec qui ils voulaient alors que si une fille était surprise en train d'embrasser un homme, sa famille était perdue à jamais sur 15 générations.

Ça reste cependant une lecture agréable, même si l'histoire tire un peu en longueur. Et puis la couverture avec les coquelicots est vraiment belle.

Pour moi cette collection est bien supérieure à ce qui est sorti chez Milady par Elizabeth Alston. Pamela Mingle est de plus membre de La jasna du Colorado.

Merci pour cet avis détaillé, Poppée.
Je ne suis pas sûre de lire ce roman un jour mais ce que tu en dis est intéressant.
C'est vrai que le personnage de Mary est caricatural dans la mini-série mais je n'ai jamais eu l'impression qu'elle était plus gâtée dans le roman ^^

Citation :

Pour moi cette collection est bien supérieure à ce qui est sorti chez Milady par Elizabeth Alston.

Oui, c'est sans doute ce qui se fait de pire en la matière (encore que ...) mais Milady a édité quelques austeneries de meilleure qualité quand même (le Sybil Brinton n'est pas si mal par exemple).

Je ne savais pas pour Pamela Mingle, merci pour l'info !

vraiment si tu as l'occasion de le lire, je le conseille. Ca se lit très rapidement et on passe un bon moment.

Mary n'a rien pour elle, mais c'est un personnage pas vraiment développé. On ne connait jamais ses sentiments profonds et je veux bien croire qu'en 3 ans, elle ait un peu évolué. Et puis bon, elle ne devient pas non plus ultra fanfaronne non plus hein... juste un peu moins " Mary la morale"

Tu sais être convaincante

Disons que j'ai encore le Mary Bennet de l'australienne Jennifer Paynter (cf un peu plus haut) à lire et que je n'arrive pas à m'y mettre

J'ai vraiment trouvé les 3 romans de cette collection agréables et prenant, et pourtant Dieu sait que je suis ultra exigeante !