Virginia et Vita de Christine Orban

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1927. Virginia Woolf vient de publier La Promenade au phare. Elle vit une passion tourmentée avec Vita Sackville-West dont le célèbre château paternel de Knole se situe tout près de Monk's House, la modeste demeure de Virginia et de son époux, l'éditeur Léonard Woolf. La fascination qu’elle ressent pour Vita, l'abîme entre sa vie bohème et le faste de l'excentrique aristocrate vont donner naissance à l’une de ses œuvres maîtresses, Orlando.
Dans Virginia et Vita, où tout est dit de la passion et de la jalousie, Virginia Woolf est à son tour transformée en personnage de roman. Christine Orban évoque avec subtilité la complicité de deux femmes exceptionnelles, puissantes et fragiles qui conjuguent à leur manière amour et création littéraire.

J'ai reçu ce livre suite à un concours sur Instagram lors de la sortie au cinéma du film Vita & Virginia (avec Gemma Arterton et Elizabeth Debicki mais je l'ai lu seulement cette semaine

Je connais assez mal la vie de Virginia Woolf et Vita Sackville-West, donc j'aurais du mal à parler de la fidélité de ce roman. Je dirais juste que j'ai beaucoup aimé côtoyer ces deux figures à travers ce roman, et surtout découvrir un peu le processus créatif de Virginia Woolf et comment elle a écrit Orlando (que je n'ai toujours pas lu mais j'en ai très envie).
Par contre, je trouve que ce roman nous donne une image des deux romancières qui m'a laissé assez perplexe, surtout concernant Virginia Woolf : sa façon de traiter son mari Leonard (en ayant une relation amoureuse plus ou moins déguisée avec Vita) m'a profondément dérangée, car lui semble totalement dévoué à sa femme et j'ai eu l'impression qu'elle agissait en parfaite ingrate.
De même le roman est plutôt court (230 pages) mais très lent, je pense que l'auteure étire un peu trop son intrigue car on a au final pas mal de moments où on voit Virginia hésiter sur la tournure à donner à son roman, sur ses sentiments pour Vita... Cela ne m'a pas trop dérangée mais je pense que ça peut gêner ce manque d'action.

Je l'avais trouvé une fois à 1€ il y a 4 ou 5 ans, je ne l'ai toujours pas lu.

Les rapports entre Virginia Woolf et son mari sont extrêmement complexes donc c'est n'est pas complètement faux parce que des fois je trouve les membres du Bloomsbury group assez cruels entre eux à se tromper comme ça en présentant les amants les uns aux autres mais ils avaient aussi énormément de respect les uns pour les autres. Bref, c'est assez complexe à rendre compte donc il faut voir le degré de finesse avec lequel s'est raconté.

J'avais plutôt apprécié le roman d'Orban J'étais à l'origine du monde, il faudrait que je me décide à lire celui-ci.

Merci pour ton avis, Sandie !
Alors j'ai tourné autour de ce livre pendant longtemps (notamment à Book off) mais je n'ai jamais craqué parce que je crois que je n'ai lu et entendu que des avis négatifs à son sujet. Ceci dit, ce que tu écris me rend tout de même curieuse de me faire mon propre avis …

J'espère toutefois que l'auteur ne juge pas trop ses personnages. Virginia et son mari Leonard étaient très proches mais ce dernier était conscient également que Vita était importante dans la vie de sa femme, pour son épanouissement et son état mental. Il est difficile de se mettre à la place de ces protagonistes et j'espère, comme Shelbylee, que l'auteur fait preuve de suffisamment de finesse d'esprit.

J'ai l'impression que les avis sont très tranchés sur ce roman, soit on aime soit on déteste.

Concernant la manière dont l'auteure dépeint les personnes, je ne sais pas trop quoi vous dire à part de lire le roman pour vous faire votre idée C'est surtout que j'ai l'impression qu'elle ne prend pas forcément de parti pris, mais les seuls moments où elle nous donne les ressentis de Leonard et d'Harold, c'est pour nous montrer qu'ils prennent assez mal la relation entre leurs femmes (surtout Leonard). Mais c'est peut-être juste mon impression personnelle.

Je dirai que si elle ne prend pas de parti pris c'est l'essentiel.

Je ne suis pas du tout dans une phase Bloomsbury group en ce moment (ça reviendra ) mais je le lirai un jour.