SPQR, chapitre VII : De l'Empire aux empereurs

Je vous invite à découvrir le chapitre VII de SPQR pour ce mois de novembre 2022.
Pompée, César... cela va être passionnant

Avec du retard, je commence ce chapitre où je devrais être plus en terrain connu que précédemment... on va voir !

J’ai aussi commencé, je pense répondre plus tôt que d’habitude, cette fois

Avec un peu de retard, voici mon avis et mes questionnement sur ce chapitre où on rencontre (enfin!), César et Pompée.

L'attribution de pouvoirs aux leaders militaires, le début de la fin?

On a pu voir, dans les chapitres suivants, combien il était difficile de s'acclimater à une vie "normale" une fois une compagnie militaire terminée, mais surtout du point de vue des militaires eux-mêmes.
Quant aux leaders, comme Pompée et César, on voit bien qu'il a une tentation d'accorder des pouvoirs dans la vie public, un statut presque divin, ce qui peut poser problème puisqu'il n'y a plus de limites..

Le franchissement du Rubicon, un moment historique?

Très connu, ce passage du cours d'eau Rubicon, montrant ainsi la décision de César de ne pas rester sagement hors de Rome est je pense l'élèment fondateur de la renommée de César, qui a décidé de ne pas rester éloigné du pouvoir.
C'est assez intéressant de se rendre compte qu'il a passé finalement très peu de temps à Rome, entre ses différentes campagnes militaires (notamment contre Pompée), mais qu'il a eu le temps d'instaurer ce qui reste à nos jours son plus grand héritage: le calendrier moderne.

: Pensez-vous que "la bande des trois" est l'élèment fondateur de la chute de la république?

Je trouve que l'auteur passe un peu trop vite sur cette entente entre trois hommes qui se sont épaulés pour obtenir le pouvoir et manipuler la vie politique à leur profit.
Je comprends que la mort de Crassus détruit cette entente, mais je pense qu'on aurait pu avoir un chapitre plus long sur le sujet.
J'espère que cela ne sera pas la même chose pour le fameux Triumvirat...

Etes-vous surpris que les écrits de Cicéron et le récit de la campagne en Gaule de César soient lu encore de nos jours?

Je n'ai lu aucun des deux mais j'avoue être admirative des efforts des contemporains de Cicéron et de César de conserver leurs récits pour la postérité, même s'il s'agit de récit forcément très partiaux..

Que pensez-vous du style de l'auteur alors que nous venons de dépasser la moitié du livre?

J'aime moins le style de l'auteur qu'au début.
J'ai trouvé certaines parties de ce chapitres très "scolaire" et trop impersonnel.
Je comprends le but de rester impartial (même si j'ai des doutes concernant le chapitre sur César..), mais le style de Mary Beard me lasse un peu.
Suis-je la seule dans ce cas?
Le livre reste intéressant et fourmille d'informations, mais j'aimerais un peu plus de passion...

Voici mon avis, sans trop trop de retard   :

L'attribution de pouvoirs aux leaders militaires, le début de la fin?

Citation :

On a pu voir, dans les chapitres suivants, combien il était difficile de s'acclimater à une vie "normale" une fois une compagnie militaire terminée, mais surtout du point de vue des militaires eux-mêmes.

Je crois que c'était une société avant tout militaire; en permanence, la guerre est au centre et même lorsqu'elle est "finie", on est entre deux.

Le franchissement du Rubicon, un moment historique?
Comme à chaque fois, j'en apprends. Je connaissais l'expression mais ne savais pas que cela signifiait comme un point de non retour. Pour moi, c'était plutot " franchir une limite, un cap" sans pour autant ne pas pouvoir revenir en arrière.

Citation :

C'est assez intéressant de se rendre compte qu'il a passé finalement très peu de temps à Rome, entre ses différentes campagnes militaires (notamment contre Pompée), mais qu'il a eu le temps d'instaurer ce qui reste à nos jours son plus grand héritage: le calendrier moderne.

Je n'avais pas fait le lien entre Jules Cesar et juillet, c'est surement tombé dans les oubliettes...

: Pensez-vous que "la bande des trois" est l'élément fondateur de la chute de la république?

Citation :

Je trouve que l'auteur passe un peu trop vite sur cette entente entre trois hommes qui se sont épaulés pour obtenir le pouvoir et manipuler la vie politique à leur profit.

Oui, moi aussi, mais peut être que l'on n'en sait pas plus??

Etes-vous surpris que les écrits de Cicéron et le récit de la campagne en Gaule de César soient lu encore de nos jours?
Un peu comme la philosophie grecque, c'est impressionnant d'avoir pu pouvoir conserver au fil du temps tous ces écrits (qui n'ont jamais cessé d'être étudiés, non? ).

Que pensez-vous du style de l'auteur alors que nous venons de dépasser la moitié du livre?

Citation :

J'ai trouvé certaines parties de ce chapitres très "scolaire" et trop impersonnel.

C'est un peu le problème des livres d'Histoire, en général, je trouve. Mon père, à qui j'ai offert le livre pour la fête des pères m'a fait la même remarque récemment, et pourtant il connait et aime bien cette période.

@Barbara

Citation :

Le franchissement du Rubicon, un moment historique?
Comme à chaque fois, j'en apprends. Je connaissais l'expression mais ne savais pas que cela signifiait comme un point de non retour. Pour moi, c'était plutot " franchir une limite, un cap" sans pour autant ne pas pouvoir revenir en arrière.

il faut vraiment que tu regardes la série Rome!
Le passage du Rubicon, petit cours d'eau, est dans la série et c'est très marquant.
C'est en regardant la série que j'ai compris que c'était un vrai passage physique, la frontière que César ne devait pas franchir pour retourner à Rome.

Citation :

Que pensez-vous du style de l'auteur alors que nous venons de dépasser la moitié du livre?
C'est un peu le problème des livres d'Histoire, en général, je trouve. Mon père, à qui j'ai offert le livre pour la fête des pères m'a fait la même remarque récemment, et pourtant il connait et aime bien cette période.

Je n'avais pas vraiment cette impression en commençant le livre, le style me paraissait plus fluide.
Là, on est un peu trop dans le scolaire, avec les chapitres qui se suivent un peu de façon automatique.
J'avoue être un peu surprise du manque d'émotion de l'auteur concernant Pompée et César, deux figures majeurs de l'histoire de Rome (ou alors c'est parce que je suis influencée par la série )

J'ai pris énormément de temps à finir ce chapitre, qui n'est pourtant pas inintéressant... peut-être que l'ambiance du chapitre n'est pas assez en lien avec les fêtes de Noël ?


   L'attribution de pouvoirs aux leaders militaires, le début de la fin ?
Je crois que Barbara a raison, il s'agit d'une société militaire fondamentalement, une guerre (civile, de conquête, etc.) terminée en voit une autre démarrer. Il devait même y en avoir plusieurs en même temps (guerres de conquêtes dans l'Est méditerranéen et en Gaule ou Espagne par exemple). Le triomphe accordé au général qui revient vainqueur est tellement énorme qu'il faut un esclave lui rappelant sans cesse qu'il n'est "qu'un homme" pour lui faire garder les pieds sur terre... César tout comme Pompée semblent avoir oublié cela, parfois. Si on est considéré comme "quasi divin voire divin tout court" alors forcément on veut diriger les autres, d'une main de fer...

   Le franchissement du Rubicon, un moment historique ?
Historique et hautement symbolique. Il était interdit aux généraux de franchir le Rubicon dans ce sens (vers Rome) avec leur armée justement pour éviter la prise de pouvoir par un seul homme. La taille du fleuve importe peu, ce qui compte c'est que César était prêt à désobéir aux lois qui, à ses yeux, ne devaient pas le concerner ("Je suis au-dessus de ça").

   Pensez-vous que "la bande des trois" est l'élément fondateur de la chute de la république ?
Cela semble être le cas oui.

   Etes-vous surpris que les écrits de Cicéron et le récit de la campagne en Gaule de César soient lu encore de nos jours ?
C'est assez incroyable qu'on ait pu conserver des textes aussi anciens, et je me réjouis qu'ils soient encore lus par les érudits modernes. Même si j'ai en tête les plaintes de mes parents qui devaient traduire des textes de Cicéron au lycée en cours de Latin. Apparemment ses "périodes" apportaient lourdeur au style et difficultés à la traduction.
Il est intéressant de voir que César n'a pas seulement raconté ses combats et batailles, mais s'était aussi intéressé aux mœurs des tribus qui s'opposaient à lui, et qu'il a, en fait, fait œuvre d’ethnographie en analysant les façons de vivre de ses ennemis. Même si bien sûr il y avait des jugements de valeur comme le fait de considérer "barbare" le fait de ne pas boire de vin... évidemment !